lundi 28 septembre 2015

Modification des compétitions de football professionnel de Ligue 1 et Ligue 2 : Réponse du Conseil d'Etat.



Revue de Presse

Je vous invite à partager un commentaire publié le 19 août 2015 sur site du Conseil d'Etat dans la rubrique "Analyses de juillet 2015"

 Le Conseil d’Etat rappelle qu’une personne privée chargée d’un service public investie d’un pouvoir réglementaire ne peut s’engager par contrat, en particulier par une transaction, à faire usage dans un sens déterminé de ce pouvoir. Il juge donc  illicite la transaction par laquelle la Ligue de football professionnel s’était engagée, dans le cadre de la mission de service public qu’elle assure, à modifier la réglementation des compétitions de football professionnel de Ligue 1 et Ligue 2 pour y admettre le club de football professionnel de Monaco. CE, 9 juillet 2015, Football club des girondins de Bordeaux et autres, n° 375542, A. 

mardi 22 septembre 2015

Au football, comment un tacle brutal peut-il être apprécié par les juges ?



Dans ce blog, nous avions précédemment posé la question de savoir si un tacle, qui touchait le joueur à la place du ballon, pouvait être considéré un acte générateur d’un risque anormal.

Nous avions vu que certains juges pouvaient répondre par la négative : ce geste raté n’est pas nécessairement un acte générateur d’un risque anormal.

Pour autant, les juges peuvent considérer qu’un tacle brutal est susceptible de créer un risque anormal qu’un joueur amateur ne peut avoir accepté.

Dans ce nouvel exemple footballistique, au cours d’un match amateur, un joueur a été taclé, et blessé, par un adversaire. Ce dernier a reçu un carton rouge de l’arbitre, a été exclu du match puis sanctionné d’une suspension de dix matchs par la commission de discipline.

La victime a voulu engager la responsabilité du joueur auteur du tacle, de son club et de l’assureur de l’association sportive. Sa demande a été rejetée par le Tribunal de Grande Instance de Dignes les Bains. La victime a interjeté appel du jugement.

La Cour d’appel d’Aix-en-Provence rappelle que la responsabilité délictuelle de l’auteur du tacle peut être recherchée en raison de son comportement personnel lors d’un match de football dans le cadre d’une compétition d’amateurs. Pour être retenue, cette responsabilité exige « un acte contraire aux règles du jeu et au comportement d’un sportif normalement avisé dans une situation semblable ».

En l’espèce, elle estime que le tacle porté était « particulièrement imprudent et avait la nature d’une faute contre le jeu », ne pouvait être considéré comme « un geste technique mal exécuté par inadvertance » et constituait « un geste brutal et excessif ». Elle conclut que ce geste a été porté avec une brutalité excessive et crée « pour le joueur amateur, un risque anormal qu’il n’avait pu accepter ». Dès lors, la Cour d’appel infirme le jugement.

L’auteur du tacle, l’association sportive et son assureur, ont été condamnés à réparer, in solidum, le préjudice du joueur victime et lui verser, à titre de provision, la somme de 6.000 € à valoir sur l’indemnisation de son préjudice corporel (Cour d’appel d’Aix-en-Provence, le 17 avril 2013, n° 2013/151).

Nathalie SAUVAGE
Avocate au Barreau de ROUEN
Collaboratrice du Cabinet Benoît VETTES

Vous êtes victime d'un accident au cours d'un match de football?
Vous pourrez prétendre à une indemnisation et au versement d'une provision, en attendant le règlement intégral de vos préjudices lorsque vous serez consolidé.

Pour obtenir les meilleures indemnités il vous faudra avant tout choisir un avocat indépendant de la Compagnie d'Assurances du Club et de la Ligue dont vous dépendez.
En effet, l'objectif de la Compagnie d'Assurances est de vous indemniser le moins possible voire pas du tout, en utilisant tous les moyens de droit pour y parvenir.
L'affaire relatée ci-dessus en est une parfaite démonstration avec le résultat décevant en première instance.
C'est devant la Cour d'Appel a reconnu la responsabilité de l'auteur du tacle et que le joueur blessé a enfin obtenu une première provision.

Benoît VETTES, Avocat depuis 30 ans,  possède une grande expérience dans l'indemnisation des joueurs de football et la réparation de l'ensemble des préjudices subis par le joueur et sa famille.(perte de salaires, frais pour tierce personne, frais de déplacements, etc...)

Nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans ce parcours judiciaire.

Contactez-nous au 02.35.77.37.47  et découvrez notre page Juris-Sport 





mercredi 9 septembre 2015

Nouveauté - Juris-Sport : les droits des sportifs par le Cabinet Benoît VETTES


Juris-Sport

Musclez vos intérêts!

Les droits des sportifs



En cette rentrée, les inscriptions dans les clubs de sport et associations sportives ont d'ores et déjà commencé.

Les premiers entraînements ont repris, les compétitions et les matchs débutent dans quelques semaines.

Avec votre licence, vous pensez être bien assuré contre tous les accidents qui peuvent malheureusement se produire dans la pratique de votre sport.

La réalité est parfois bien surprenante...

En effet, la compagnie d'assurances de ligue de sport, sera très "économe" dans son indemnisation en cas d'accidents sportifs (accident de football, accident de rugby, accident de cyclisme, accident d'équitation, etc...).

Son objectif est de débourser le moins d'argent possible et de minimiser vos préjudices.

Parfois, elle réussira même à ne pas vous indemniser du tout!Alors que vous auriez pu prétendre à une indemnisation en réparation du ou des préjudices subis.

Pour cela, elle confie à son Avocat, la défense ses intérêts et non des vôtres!

En effet, cet Avocat vous est présenté comme celui qui va intervenir pour la défense de vos intérêts, mais son client est la Compagnie d'Assurances et non vous, et sa mission est d'obtenir l'indemnisation la plus faible possible de vos préjudices.

Le Cabinet Benoît VETTES possède une grande expérience en droit du sport et notamment en indemnisation des accidents de sport.

Vous êtes victime d'un accident au cours d'un match ou d'une compétition, vous êtes blessé?

Pour toute question relative à un accident du sport, contactez le Cabinet Benoît VETTES.

L'indépendance du Cabinet Benoît VETTES  par rapport aux Compagnies d'assurances vous garantit les meilleurs conseils et stratégies pour obtenir les indemnisations optimales de l'ensemble des préjudices subis par vous et vos proches, lors d'un accident sportif.


Et découvrez notre service en droit du sport :  Juris-Sport


Tél 02.35.77.37.17

vendredi 4 septembre 2015

Le comportement du sportif peut-il entraîner la rupture de son contrat de travail ?


Revue de presse

Le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports publie des fiches d'informations très utiles à destination des sportifs et des clubs, pour une prise de conscience des implications juridiques de certaines situations.

En cette rentrée, je  vous soumets un extrait de la Fiche 7 intitulée "10  questions-réponses sur les sportifs et éducateurs", et je vous laisse méditer sur les conséquences d'actes d'incivilité...


"Le comportement du sportif peut-il entraîner la rupture de son contrat de travail ?

Oui. Le comportement du sportif pourra justifier la rupture de son contrat de travail s’il constitue une faute grave. L’employeur devra alors démontrer selon les tribunaux :
« Un ensemble de faits ou une faute caractérisée d’une telle gravité, qu’ils nécessitent la rupture immédiate du contrat de travail à durée déterminée du sportif » (même si cette appréciation se fait au cas par cas).

Prise de recul :

De quoi est-il question dans cette hypothèse ?

Il y a donc ici une sanction potentielle supplémentaire pouvant être prise à l’encontre d’un sportif et/ou éducateur qui sont toutefois ici appréhendés en tant que salariés d’un club sportif suite à la signature d’un contrat de travail à durée déterminée.

En conséquence, la notion de pouvoir disciplinaire telle qu’elle est ici appréhendée est un cas de figure à part et ne doit pas être confondue avec la responsabilité disciplinaire telle que nous l’avons envisagée dans cette fiche ainsi que les toutes les autres fiches du présent guide.

De plus, ce sont les prud’hommes qui sont en premier lieu compétents dans un tel cas de figure en matière de recours contentieux.

Cette faute est très rarement constituée sauf dans des hypothèses spécifiques telles que celle de l’inconduite notoire et notamment lors de violences verbales commises par le sportif à l’encontre de son employeur.

Un arrêt de la Cour d’Appel de Besançon du 30 octobre 2007 témoigne de la possibilité pour l’employeur du sportif de rompre le contrat de travail à durée déterminée du sportif pour faute grave sur le fondement de violences verbales à son encontre.

Prise de recul :
- un sportif peut voir ses propos émis dans les vestiaires comme entraînant la rupture de son contrat de travail pour faute grave.

Illustration : Cour d’Appel de Besançon, 30 octobre 2007
« Attendu concernant la faute grave reprochée à M. X dans la lettre de licenciement en date du 2 novembre 2005 dont les termes ont été repris en première partie de l’arrêt, que ce n’est pas le comportement du joueur pendant le match opposant l’équipe de basket de Saint-Étienne à celle de l’association BESANÇON BASKET COMTÉ DOUBS qui caractérise la faute grave mais son comportement après le match dans les vestiaires et ses propos tenus à l’égard de son entraîneur ».


Sport et Droit, deux domaines indissociables!

Benoît VETTES, Avocat expérimenté en droit du sport, conseille et assiste clubs et joueurs, 

Téléphone : 02.35.77.37.17 

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